Image
/sites/default/files/styles/medium/public/pictures/2020-01/ideolegis_Distant%20Artboard.jpg?itok=Yj4Ck07Y
Description

IdeoLegis s'appuie sur une dizaine d'intervenants pour réaliser des articles et des notices pédagogiques à titre ponctuel.

Surname
IdeoLegis
Name
STAFF
Twitter
IdeoLegis
Twitter Embed
Off
Accessible publiquement
On
specializations
Soumis par IdeoLegis le mar 11/02/2020 - 21:06
Finance de marché
Trading

L’arbitrage est une technique issue de la gestion quantitative, qui consiste à profiter d’écarts de cours entre deux produits ou places de marchés, en achetant et vendant simultanément, par exemple, un même produit sur deux places de marché, un contrat dérivé et son actif sous-jacent ou encore deux échéances différentes d’un même contrat dérivé. 

L’arbitrage n’implique en principe aucune forme de spéculation: Il s’agit de la mise en oeuvre méthodique et systématique d’une stratégie se reposant sur des données quantifiées inhérentes aux évènements boursiers. Certaines de ces stratégies sont relativement simples, quand d’autres sont bien plus sophistiquées. 
 

Naissance et destruction des opportunités d’arbitrage

Des opportunités d’arbitrage sont présentes en quantité innombrables. Une même entité peut émettre des titres financiers sur plusieurs places boursières, à travers notamment l’émission de certificats d’investissement dont les cours doivent théoriquement tendre vers la même valeur que le titre sous-jacent. Théoriquement...

La stricte égalité de cours entre tous ces produits dérivés d’un sous-jacent ne peut être assurée en tout instant. Les investisseurs ne sont pas les mêmes sur toutes les places de marchés - et pour toutes les échéances sur les marchés à terme - : C’est ainsi que les écarts de cours dit «injustifiés» surviennent. 

Fort logiquement, l’intervention des arbitragistes anéantit plus ou moins rapidement ces mêmes opportunités. En achetant le titre A et en vendant le titre B, la valeur du titre A augmente et celle du titre B baisse, de sorte que l’écart entre les deux titres se réduit partiellement ou totalement. Dès lors, l’opportunité d’arbitrage disparaît.

 

Le temps de l’arbitrage

Cette caractéristique de l’opportunité d’arbitrage implique une intervention rapide de l’arbitragiste. Sur ce point, nous constatons que l’arbitrage est une activité à deux vitesses. 

Certains arbitrages reposent sur une intervention rapide de calculateurs intervenants sur des unités de temps toujours plus rapides, de l’ordre la picoseconde (10⁻¹²).

L’enjeu est de détecter une opportunité d’arbitrage et d’introduire l’ordre immédiatement avant qu’un autre ordinateur puisse intervenir pour détruire cette opportunité. Le cas contraire, l’opportunité d’arbitrage a déjà disparu. 

D’autres arbitrages reposent sur une intervention humaine, comme par exemple contacter par téléphone les titulaires de droits préférentiels de souscription dans le cadre d’un arbitrage entre nouvelles et anciennes actions.
 

Les moyens de l’arbitrage

Dans la mesure où il s’agit souvent d’acheter et de vendre, les opérations d’arbitrage sont mises en place par des institutions utilisant le marché de la pension livrée et du prêt/emprunt de titres. Ces techniques impliquent un coût: L’arbitrage sera donc subordonné à l’utilisation d’une technique susceptible de diminuer significativement la rentabilité de l’opération d’arbitrage.

Pour l’arbitrage purement algorithmique, il nécessite souvent sur une infrastructure logistique et informatique de pointe, ainsi qu’une très grande puissance de calcul. Cette constatation explique qu’il soit surtout mis en oeuvre par les plus grandes informations financières, telle que BlackRock. 

Étiquettes